Introduction aux formes juridiques d'entreprise
Le choix d'un statut juridique est une étape essentielle lors de la création d'une entreprise. Il existe diverses options adaptées aux besoins spécifiques de chaque entrepreneur. Parmi ces options, on trouve la Société d'exercice libéral (SEL), particulièrement pertinente pour certains professionnels.
Panorama des statuts d'entreprise en France
En France, les entrepreneurs disposent d'un large éventail de formes juridiques pour leur activité. On peut citer notamment la SAS, la Micro-Entreprise, la SASU, la SCI, la SARL, l'Association et l'EURL. Chaque statut présente ses propres caractéristiques en termes de responsabilité, de fiscalité et de gestion. Le choix dépend souvent du secteur d'activité, du nombre d'associés et des objectifs de l'entreprise.
Particularités des professions libérales
Les professions libérales bénéficient de statuts spécifiques, dont la Société d'exercice libéral (SEL). Cette forme juridique permet aux professionnels libéraux de s'associer tout en exerçant leur métier réglementé. La SEL se décline en plusieurs variantes : SELARL, SELAS, SELAFA et SELCA. Chacune possède ses propres règles en matière de capital social, de nombre d'associés et de fonctionnement. Par exemple, la SELARL nécessite au minimum 2 associés et un capital social à partir de 1€, tandis que la SELAFA exige au moins trois actionnaires et un capital supérieur à 37 000€. Ces structures offrent une responsabilité limitée aux apports et une fiscalité avantageuse, tout en respectant les exigences spécifiques des professions concernées comme les avocats, médecins ou architectes.
La Société d'exercice libéral (SEL) : présentation générale
La Société d'exercice libéral (SEL) est une structure juridique conçue pour les professionnels libéraux souhaitant exercer leur activité en société. Elle offre plusieurs avantages, notamment la possibilité de s'associer tout en bénéficiant d'une responsabilité limitée.
Définition et caractéristiques de la SEL
Une SEL permet aux travailleurs indépendants de s'associer pour exercer un métier réglementé. Elle doit se spécialiser dans un domaine spécifique et ne peut pas être pluridisciplinaire. Les professions concernées incluent les architectes, avocats, notaires, experts-comptables, médecins et vétérinaires, entre autres.
Les SEL sont soumises à l'impôt sur les sociétés (IS), avec un taux réduit de 15% pour les bénéfices jusqu'à 42 500€. Les associés peuvent opter pour une imposition à l'impôt sur le revenu (IR) pendant les cinq premières années. La responsabilité des associés est limitée à leurs apports, ce qui protège leur patrimoine personnel.
Les différentes formes de SEL : SELARL, SELAS, SELAFA, SELCA
Il existe plusieurs formes de SEL, chacune adaptée à des besoins spécifiques :
– La SELARL (Société d'Exercice Libéral à Responsabilité Limitée) : Elle nécessite au minimum 2 associés et au maximum 100. Le capital social peut être fixé à partir de 1€ symbolique.
– La SELAS (Société d'Exercice Libéral par Actions Simplifiée) : Elle offre plus de flexibilité dans sa gestion et un régime social avantageux pour les dirigeants.
– La SELAFA (Société d'Exercice Libéral à Forme Anonyme) : Elle requiert au moins trois actionnaires et un capital social supérieur à 37 000€.
– La SELCA (Société d'Exercice Libéral en Commandite par Actions) : Elle permet un contrôle par les fondateurs indépendamment des parts détenues, avec un minimum de 4 associés et un capital de plus de 37 000€.
Le choix de la forme juridique dépendra des besoins spécifiques des professionnels, de leur nombre et de leurs objectifs à long terme.
Aspects juridiques et financiers de la SEL
Capital social et responsabilité des associés
La Société d'exercice libéral (SEL) offre plusieurs options en matière de capital social selon sa forme juridique. Pour une SELARL, le capital social peut être fixé à partir de 1€ symbolique, offrant une grande flexibilité aux associés. En revanche, les SELAFA et SELCA nécessitent un capital social minimum de 37 000€, ce qui les rend plus adaptées aux projets de grande envergure.
La responsabilité des associés dans une SEL est généralement limitée à leurs apports. Cette caractéristique protège le patrimoine personnel des associés en cas de difficultés financières de la société. Cette limitation de responsabilité constitue un avantage majeur pour les professionnels libéraux souhaitant exercer en société.
Fiscalité et régime social des SEL
Les SEL sont soumises à l'impôt sur les sociétés (IS), avec un taux réduit de 15% pour les bénéfices jusqu'à 42 500€. Cette fiscalité peut s'avérer avantageuse pour les sociétés réalisant des profits importants. Les associés ont aussi la possibilité d'opter pour une imposition à l'impôt sur le revenu (IR) pendant les cinq premières années d'existence de la société.
Le régime social des dirigeants de SEL varie selon leur statut au sein de la société. Les gérants minoritaires sont assimilés à des salariés, tandis que les gérants majoritaires relèvent du régime des travailleurs non-salariés. Les associés sont généralement affiliés au régime social des indépendants.
À partir de 2024, les rémunérations des associés seront imposées dans la catégorie des bénéfices non commerciaux, ce qui pourrait modifier la stratégie de rémunération des professionnels exerçant en SEL. Les dividendes distribués sont soumis aux cotisations sociales, un élément à prendre en compte dans la gestion financière de la société.
Créer et gérer une SEL
Étapes de création d'une SEL
La création d'une Société d'Exercice Libéral (SEL) se déroule en plusieurs étapes distinctes. Tout d'abord, il est essentiel de choisir la forme juridique appropriée parmi les options disponibles : SELARL, SELAS, SELAFA ou SELCA. Chaque type présente ses particularités en termes de capital social et de nombre d'associés requis.
Une fois la forme juridique sélectionnée, les formalités de création s'effectuent en ligne via le portail de l'INPI. Cette procédure comprend la rédaction des statuts, le dépôt du capital social, et l'immatriculation de la société. Il faut noter que les frais de création d'une SEL sont généralement plus élevés que pour une activité en nom propre.
La composition du capital social est réglementée : les associés exerçant au sein de la structure doivent détenir plus de 50% du capital et des droits de vote. Le montant du capital varie selon la forme choisie, avec un minimum de 37 000 euros pour les SELAFA et SELCA, tandis que les SELARL et SELAS n'ont pas de minimum imposé.
Gestion comptable et financière d'une SEL
La gestion comptable et financière d'une SEL nécessite une attention particulière. Ces sociétés sont généralement soumises à l'impôt sur les sociétés (IS), avec un taux réduit de 15% pour les bénéfices jusqu'à 42 500€. Les dirigeants ont la possibilité d'opter pour une imposition des bénéfices au régime de l'impôt sur le revenu (IR) pendant les cinq premières années d'activité.
Les SEL doivent tenir une comptabilité rigoureuse, incluant l'établissement d'un bilan et d'une liasse fiscale. Les déclarations de TVA sont obligatoires, ainsi que la gestion des devis et de la facturation. Pour faciliter cette gestion, il existe des outils de synchronisation bancaire et des tableaux de bord permettant un suivi précis de l'activité financière.
La rémunération des associés est un aspect complexe de la gestion d'une SEL. À partir de 2024, les rémunérations seront imposées dans la catégorie des bénéfices non commerciaux. Les dividendes distribués sont soumis aux cotisations sociales. Le statut social des dirigeants varie selon leur position : les gérants minoritaires sont assimilés salariés, tandis que les gérants majoritaires relèvent du régime des travailleurs non-salariés.